CHAPELLE SAINT GAUDERIQUE
Le retable, daté de 1714, serait de Joseph Sunyer.
- Il est consacré à Saint Gaudérique, en toute conformité avec la clé de voûte. Saint Gaudérique, le patron des laboureurs, est très répandu dans les églises du Roussillon. C'est, également, le saint patron de l'abbaye de Saint-Martin du Canigou et du diocèse du Roussillon (fête le 16 octobre). Il a, de tout temps, été préposé à la pluie par la dévotion populaire.
- La cloche de l’Angélus, c’est un mauvais tour du Sacristain qui a surpris St Gaudérique conduisant son char à bœufs, à la traversée du torrent. Peu importe ! il se met aussitôt à genoux, selon son habitude, et voici que les eaux s’écartent pour ne pas mouiller ses vêtements.
Selon Ernest Delamont, "l'artiste a choisi, pour représenter le saint, le moment où Dieu, selon la légende, récompense la vertu de son pieux serviteur. Saint Gaudérique revenait des champs, ramenant ses boeufs au repos, quand sur son chemin, il rencontra un cours d'eau qu'il se mit en devoir de traverser; il était au milieu de la rivière, lorsque tout à coup, il entendit au milieu du grand silence de la nature, à l'heure où le jour s'enfuit pour faire place à la nuit, la voix pieuse et recueillie de la petite cloche d'un ermitage voisin. Entendant l'Angélus, Saint Gaudérique tomba à genoux. Aussitôt, par l'effet de la toute puissance divine. Les eaux se séparèrent et respectèrent le saint laboureur, élevant à Dieu son âme naïve".
- Entouré par Saint Liboire (à droite), évêque du Mans, qui est invoqué pour les maladies de la gravelle (lithiase urinaire), d’où la présence de pierres sur son livre. Ses "goigs" (c’est-à-dire son hymne catalan), font état d’une rencontre avec Saint Martin, ce qui nous fait présumer que la statue qui est placée au même niveau symétriquement, représente ce dernier saint (à gauche).
- Deux médaillons latéraux s’ornent du portrait des donateurs, tandis que deux panneaux inférieurs en portaient les armoiries, grattées à la Révolution française.
- Au dessus de la statue de Saint Gaudérique, un panneau en bois polychrome, représente Sainte Ursule et ses compagnes.
- Autour du panneau, Sainte Marguerite (à gauche) et Sainte Marthe (à droite) qui a perdu le bénitier portatif qui lui servit d’arme contre la Tarasque légendaire.
Le buste reliquaire de Saint Gaudérique est exposé au Trésor de l’église ; il est daté de 1805 et l’œuvre est attribuée à François Boher, sculpteur à Villefranche de Conflent.
Les peintures murales de l'église, peintes au XIX° par Léo Polge, sont signées et datées en 1872. En référence au patron des agriculteurs, le peintre opte pour un motif répétitif avec des gerbes de blé, décorant les murs latéraux de la Chapelle Saint Gaudérique.