CHAPELLE DE LA TRINITÉ

RETABLE DE LA TRINITÉ © F.BRUN
TRÔNE DE GRÂCE © F.BRUN
TRÔNE DE GRÂCE © F.BRUN
Médaillon de clé de voûte © F.BRUN
Médaillon de clé de voûte © F.BRUN

Par acte reçu chez maître Hyacinthe Vilar, notaire à Prades, le 25 mai 1655, Louis Generès s’engage envers les marguilliers de l’église de Prades et les confrères de la Trinité, à construire un retable pour le prix de 25 doubles d’or.

Il est stipulé que ce retable doit avoir 4 niches pour recevoir les images de la Sainte Trinité, de Saint Paul, de Saint François Xavier et de Saint Antoine de Padoue.

Le retable actuel est un composant du retable de Generès et d’un second retable du XVIII° siècle.

En fait, il n’y a que le groupe de la Trinité qui puisse être attribué à Generès. Le Père éternel, assis sur un trône, tient dans ses mains son fils crucifié. Le Saint Esprit est surmonté par la colombe, au-dessus d'un nimbe triangulaire, qui orne la tête de Dieu le père, et qui est l'attribut de sa divinité. Il s'agit d'une iconographie originale que l'on nomme "le trône de Grâce". Nous n'en connaissons pas d'autes dans le diocèse, en dehors du retable de la Loge de Mer de Perpignan (1489). Pourtant cette représentation est assez répandue ailleurs.

Louis Generès est le grand sculpteur du XVII° en Conflent (compatriote et maître de Joseph Sunyer).

Il a réalisé le retable Saints Côme et Damien de Serdinya (1661), celui des Saints Julien et Baselisse de Vinça (1664), celui de Notre Dame d’Espira (1663), celui de Saint Etienne de Sahorre (1672), celui de Notre Dame de Corbiac (1679) et celui de Saint Gaudérique de l’abbaye de Saint Martin du Canigou (1685). Sa statuaire, souvent fruste et maladroite reflète néanmoins, sans doute à cause de sa naïveté, une expression de piété et de noblesse religieuse. Saint Valent, diacre qui se trouve au-dessus du groupe de la Trinité, provient de la chapelle actuelle du Rosaire où on l’avait placé en 1703. Quant aux soldats qui l’entourent on peut penser sous toute réserve qu’il s’agisse de Saint Ferréol et de Saint Julien, son compagnon.

La clé de voûte de cette chapelle est également dédiée à la Sainte Trinité. Un autel de la Trinité est mentionné en 1431 dans l’ancienne église. Les 2 tableaux du XVIII° exposés au mur représentent l’un Sainte Rose de Lima et l’autre Sainte Thérèse d’Avila dans sa vision de L’Ange qui lui perce le cœur de son dard enflammé (ou la Transverbération). 

En 1 clic

Services interactifs

S'abonner