Époque Moderne
1510 : Le roi d'Aragon accorda aux consuls de Prades l'autorisation de construire un pont et de prélever un droit de passage (par l'intermédiaire d'un fermier). Ce pont fut la source de soucis constants (très souvent emporté par les crues de la Tet ; parfois trois fois par an).
1581: consécration de l'église du rosaire avec cimetière, sur la place, qui deviendra plus tard la mairie de la ville (actuellement, mairie annexe). Elle possédait une statue de "Christ Noir", qui ira à l'église St Pierre.
1587: création d'un couvent de Capucins (à l'emplacement de l'actuel caserne du corps de Sapeurs Pompiers).
1588 : le Camérier de LAGRASSE autorise la construction d'une prison, derrière la maison consulaire
1593: création d'un hôpital et chapelle dédiée à Notre Dame de l'Espérance, au beau retable peint par Honoré Rigaud, et restauré en 2003.
L'hôpital est devenu, au centre ville, la maison de retraite "Guy Malé".
XVI° s.: La ville de Prades recèle de nombreux moulins, l'eau y est omniprésente. Le "Rec des Moulins" ou "Rec Rous" existe toujours, avec de superbes lavoirs de marbre rose du XIX° siècle.
1606 - 1749: l'église St Pierre s'agrandit, se transforme avec une architecture nord catalane typique, de nombreuses dates à l'intérieur et à l'extérieur de l'édifice en témoignent. De superbes retables baroques orneront les chapelles.
Celui du maître-autel (le plus grand de France), le retable de St Pierre est exécuté par le sculpteur catalanJosep SUNYER, de 1696 à 1699.
Les premières armoiries de la ville sont inscrites à la clé de voûte d'une chapelle (1645).
En 1655, le sculpteur catalan GENERES réalise le retable de la chapelle de la Trinité.
A voir: le Christ Noir du XVI° siècle, la plus ancienne pièce de l'église. L'orgue du XVII°, de facture catalane est réparé en 1667, mais il sera détruit à la Révolution.
1609: Les registres de délibérations, alors en catalan sont consignés au "Llibre Roig" à la mairie, alors accolée à l'église St Pierre.
1652 : la peste sévit en Conflent, les reliques de Saint Gaudérique, invoqué pour faire tomber la pluie, sont transportées depuis l’abbaye de Saint Martin du Canigou en l'église de Prades
1659 : Par le traité des Pyrénées, - le traité des Pyrénées est signé le 7 novembre 1659 sur l’île des Faisans (actuel Pyrénées-Atlantiques) entre la France et l’Espagne. Il fait suite à la guerre franco-espagnole déclenchée en 1635, deux pays rivaux engagés en pleine guerre de Trente Ans (1618-1648). La France annexe le comté de Roussillon, le Vallespir, le Conflent, le Capcir et une partie de la Cerdagne à l’exclusion de Llivia - le Roussillon devient français.
Le Traité est affiché un an plus tard sur la porte de l’église Saint-Pierre.
1664 : Procession dans toute la ville avec le Christ Noir. L'un des porteurs mourut un mois après et deux autres tombèrent malades. Depuis une Légende noire s’est développé autour de ce Saint Crucifix qui veut que lorsqu’il sort de l’église, il meurt à Prades un prêtre, une jeune fille et une veuve.
En 1700, la langue française devient la langue administrative (le premier texte catalan annulé est un contrat de mariage à Prades). En 1800, la langue française est décrétée langue nationale.
1769 : Ouverture de la rue du Peyrou
1772 : en raison des nombreuses et désastreuses inondations de la rivière Têt, les consuls pradéens décident de dévier son lit, les fêtes de noël sont marquées par un terrible tremblement de terre. Les travaux, exécutés en 1779 protègeront la ville lors du terrible aiguat de 1940.
1773 : Par décision royale, Prades succède à Villefranche comme siège de la Viguerie du Conflent (unité administrative et judiciaire héritée des temps médiévaux et modernes).
1787 : Ouverture du Cami Réal, l'actuelle avenue Général de Gaulle
1789 : Révolution française, émeutes à Prades pour chasser les anciens consuls. Arrivée d'un détachement de l'armée espagnole.
Nomination du premier maire: Denis Jacomet, et du premier sous-préfet : Jacques-François Izos.
L'abbaye romane de St Michel de Cuxa est saccagée et pillée. Les chapiteaux romans du cloître et diverses pièces de marbre vont être dispersées à Prades (en particulier aux bains St Michel) et aux environs. On retrouvera bien plus tard, la pierre d'autel à Vinça.